Aides accordées pour un contrat en alternance : un levier pour l’emploi des jeunes

Le contrat en alternance est une solution de formation et d’insertion professionnelle qui intéresse de plus en plus les jeunes et les entreprises. En effet, il permet aux étudiants d’acquérir une expérience professionnelle tout en poursuivant leurs études, et offre aux employeurs la possibilité de former des salariés à leurs métiers spécifiques. Pour encourager ce type de contrat, l’État et les partenaires sociaux mettent à disposition plusieurs aides financières et dispositifs d’accompagnement. Dans cet article, nous vous proposons de faire le point sur ces différentes aides accordées aux entreprises et aux jeunes dans le cadre d’un contrat en alternance.

Aides financières pour les entreprises

Plusieurs dispositifs ont été mis en place pour inciter les entreprises à recruter des jeunes en alternance. Parmi ceux-ci, on retrouve notamment :

  • L’aide unique aux employeurs : destinée aux entreprises de moins de 250 salariés, cette aide concerne les contrats d’apprentissage conclus pour la préparation d’un diplôme ou d’un titre à finalité professionnelle jusqu’à un niveau bac +5. Son montant varie entre 4 000 € et 8 000 € par an selon l’âge de l’apprenti et la durée du contrat.
  • L’aide « Tous mobilisés pour l’apprentissage » : mise en place dans le cadre du plan gouvernemental « 1 jeune, 1 solution », cette aide exceptionnelle est accordée aux entreprises de toutes tailles pour les contrats d’apprentissage ou de professionnalisation conclus entre le 1er juillet 2020 et le 31 décembre 2021. Son montant varie entre 5 000 € et 8 000 € selon l’âge de l’alternant.
  • Les aides à la mobilité : les entreprises peuvent bénéficier d’une prise en charge des frais de transport, d’hébergement et de restauration liés à la formation en alternance de leurs salariés, dans la limite des plafonds fixés par leur branche professionnelle.

Aides financières pour les jeunes

Les jeunes en contrat d’alternance peuvent également bénéficier d’aides financières pour faciliter leur parcours professionnel :

  • La rémunération minimale légale : les alternants perçoivent une rémunération minimale calculée en fonction de leur âge et du niveau de leur formation. Cette rémunération varie entre 27 % et 100 % du SMIC selon le type de contrat (apprentissage ou professionnalisation) et l’avancée dans le cursus.
  • L’aide à la recherche du premier emploi (ARPE) : destinée aux jeunes diplômés issus des formations initiales sous statut scolaire ou en apprentissage, cette aide est versée pendant 4 mois afin de faciliter leurs démarches pour trouver un emploi. Le montant mensuel varie selon le niveau d’études, jusqu’à 550 € pour les titulaires d’un master ou d’un diplôme équivalent.
  • Les aides à la mobilité : les alternants peuvent bénéficier d’aides pour financer leurs frais de transport, d’hébergement et de restauration liés à leur formation, selon des modalités spécifiques à chaque région.

Des dispositifs d’accompagnement pour faciliter l’accès à l’alternance

En plus des aides financières, plusieurs dispositifs ont été mis en place pour faciliter l’accès des jeunes à un contrat en alternance :

  • La préparation opérationnelle à l’emploi (POE) : cette action de formation permet aux jeunes de se préparer au métier visé par le contrat en alternance. La POE est financée par Pôle emploi ou les opérateurs de compétences (OPCO) et peut être suivie avant la signature du contrat ou pendant sa période d’essai.
  • Le contrat de professionnalisation expérimental : ce dispositif permet aux jeunes en recherche d’un contrat en alternance de bénéficier d’une formation rémunérée préalable à la signature du contrat. Il est réservé aux demandeurs d’emploi âgés de 16 à 25 ans et aux travailleurs handicapés sans limite d’âge.

Au travers de ces différentes aides accordées pour un contrat en alternance, l’État entend favoriser l’accès des jeunes au marché du travail tout en répondant aux besoins en compétences des entreprises. Ce mécanisme gagnant-gagnant s’est révélé efficace dans un contexte économique difficile marqué par une hausse importante du chômage des jeunes.